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T.ïi PRÉFACE.

' lions même du beau, qui ne doit jamais être préféré » au bien. Il faut nous dire que tout l'or qui est sur » la terre ou dans son sein, ne mérite pas d'être mis r> en balance avec la vertu, et que ne pas s'attacher » de toutes ses forces uniquement à ce qui est bon, » c'est traiter son âme, cet être divin, de la manière » la plus ignominieuse et la plus outrageante ^ »

Voilà l'idée que Platon se fait de l'âme humaine. Est-elle assez grande ?

Mais si la raison est à proprement parler Pinstru- menî du philosophe, elle n'est point son privilège. Toutes les âmes, quoique moins éclairées que la sienne, y participent. Elles sont toutes égales ; car « qui pourrait dire qu'une âme soit plus ou moins » âme qu'une autre âme? » « Quand Jupiter prenant » pitié des premiers humains et de leurs discordes " farouches, envoya Mercure leur faire présent de la X pudeur et de la justice, pour mettre de l'ordre >^ dans les cités, et resserrer les liens de l'union « sociale, il lui ordonna de faire la distribution de » ces vertus entre tous les hommes sans exception,

��(i) Lois, I, page 54; Rcpiibliquc, IV, 2^0, IX, 232; Timéc, 235; Critofi, 135: ProUujoras. 57: Lois. V, 25^1; néprihlique, TX, 209; riirdon. 26H.

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