LIVRE m, CH. VI, ^ J(l 33
on 110 blàim; })as ceux qui n'en peuvent dépendre : et s'il en est bien ainsi pour les vices de cet ordre, on peut dire pour tous les autres, pour les vices de l'âme, que ceux qu'on blâme ne dépendent que de nous seuls.
g 16, Mais l'on fait une objection , et l'on dit : (c Tout ^> le monde , sans exception , désire ce qui lui paraît être " le bien. Mais on n'est pas maître des apparences de n son imagination; et tel on est moralement, tel appa- n raît aussi le but qu'on se propose. Si chacun de nous 1) n'est que jusqu'à un certain point responsable du ca- » ractère qu'il a, il ne sera responsable aussi que » dans une certaine mesure des apparences sous les- n quelles les choses se présentent cà -son imagination. » Personne n'est coupable du mal qu'il fait, et il ne ■I commet ce mal que par ignorance du but véritable , " croyant que c'est en agissant comme il fait , qu'il s'as- )) surera le bien suprême qu'il cherche. La recherche et ■) le désir du vrai but dans la vie, ne dépendent pas » du libre choix de l'individu; il faut qu'il naisse, ou » peut dire , avec une vue qui lai fasse bien discerner les 1 choses ; alors, il pourra choisir le vrai bien. j\lais c'est >' un bienfait de la nature, que d'apporter cette heu- ') reuse disposition en naissant ; cette faculté, la plus )) grande et la plus belle de toutes, qu'on ne peut ni » recevoir ni apprendre d' autrui, ne doit être en nous » que ce que l'a. faite le hasard de la naissance ; la com- ') plète et véritable perfection de notre nature , ne con-
��§ 16. Mais l'on fait une objection, clair que dans sa pensée, il la lui Aristote ne met pas celle objection attribue sans la préciser du reste aii- dans la bouche de Platon ; mais il est lanl que je l'ai fait.
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