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LIVRE III. CH. V, i^ 3. -25

��CHAPITRE V.

L'objet véritable de la volonté, c'est le bien : explication de cette théorie ; difficultés des sjstèmes qui croient que riiomnie poursuit le véritable bien, et de ceux qui croient qu'il ne pour- suit que le bien apparent. — Avantage de l'homme vertueux: il n'y a que lui qui sache trouver le vrai dans tous les cas.

§ 1. On a dit que la délibération et la volonté s'ap- pliquent au but qu'on recherche. Mais, ce but, selon les uns, est le bien lui-même; et selon les autres, c'est seulement ce qui nous parait être le bien. § 2. Quand on soutient que le bien seul est l'objet de la volonté , on risque de tomber dans cette contradiction, que ce que veut l'houmie dont la préférence' a été mauvaise . n'est pas voulu réellement par lui ; car du moment que la chose est l'objet de la volonté , elle est bonne selon cette théorie ; et cependant , elle était mauvaise , puisque sa préférence s'était égarée. § 3. D'un autre côté , si il'on prétend que la volonté poursuit , non pas le bien lui-même, mais seulement le bien apparent, il s'ensuit

��Ch. V. Gr. Morale, livre I, cii. IS ; coupable, s'il a fait ce qu'il dépeiulait

Morale à Eudème, livre II, ch. 8. de lui pour atlcindre la vérité. C'esi

§ ]. Le bien lui-mtmc.... ce qui du reste une distinction qu'Aristolc nous paraît... Au fond c'est la niC-me fera lui-même un peu plus bas- chose ; l'individu ne i)eut agir qu'en § 2. N'est pas voulu icellcmcui \ ue de ce qu'il croit être le bien. A par lui. C'est en partie la théorie relie condition, il est vertueux. Il platonicienne que reproduit le dis- peut sf tromper. Mais il n'est pas ciplc après le maître.

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