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LIVRE II, CH. I\, <^ -2. n)Z

��CHxiPITRE IX.

��Difllculté d'être vertueux; conseils pratiques pour atteindre le milieu dans lequel consiste la vertu. Étudier les penchants na- tin-els qu'on sent en soi et se rejeter vers l'extrême contraire ; raojen de les reconnaître ; nécessité de résister au plaisir. — Insuffisance des conseils quelque précis qu'ils soient ; il faut s'exercer constamment à la pratique.

��,^ 1. Ainsi donc on a vu que la vertu morale est lui milieu ; et l'on sait comment elle l'est, c'est-à-dire qu'elle est un milieu entre deux vices, l'un par excès, l'autre pai- défaut. On a vu en outre que ce caractère de la vertu vient de ce qu'elle recherche sans cesse ce sage milieu dans tout ce qui tient aux passions, et aux actes de l'homme. Ce sont là des points qui nous semblent suffisamment éclaircis. § 2. Nous devons comprendre encore par là pourquoi il faut se donner tant de peine pour être ver- tueux. En toute chose, saisir le vrai milieu est fort difficile, de même que découvrir le centre d'un cercle n'est pas donné à tout le monde, et que pour le trouver sûremeni. il faut savoir résoudre ce prol)lème. C'est ainsi que se

��(.'II. IX. Gr. Morale, liv. I, cli. 9 ; ccrclr. La comparaison n'est pas Irt"-

Morale à Eudème, liv. II, ch. 5. juste en ce que la solution d'ini pro-

i^; 1. Et l'on .sait comment clic est. blême géométrique exige de la science.

C'est-à-dire qu'elle n'est pas toujours tandis que souvent la nature seule

le milieu exact entre deux vices. suffit ù la vertu par les qualit^-s

$ i. Découvrir le centre d'un qu'elle donne.

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