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il faut dire aussi quelle manière d'être elle est spéciale- ment.

§ 2. Commençons par établir que toute vertu est, pour la chose dont elle est la vertu, ce qui tout à la fois en complète la bonne disposition et lui assure l'exécution parfaite de l'œuvre qui lui est propre. Ainsi par exemple, la vertu de l'œil fait que l'œil est bon, et qu'il accomplit comme il faut sa fonction; car c'est grâce à la vertu de l'œil que l'on voit bien. Même observation, si l'on veut, pour la vertu du cheval ; c'est elle qui fait le bon cheval, le cheval également propre à fournir une course rapide, à porter son cavalier, à soutenir le choc des ennemis. § 3. S'il en est bien ainsi pour toutes choses, la vertu dans l'homme serait cette manière d'être morale qui le rend un homme bon, un homme de bien, et grâce à laquelle il saura bien accomplir l'œuvre qui lui est propre.

§ h. Nous avons déjà dit comment l'homme peut at- teindre ce but; mais notre pensée deviendra plus évidente encore, quand nous aurons vu quelle est la véritable nature de la vertu.

§ 5. Dans toute quantité continue et divisible , on peut distinguer trois choses : d'abord le plus, puis le moins,

��raphrase nécessaire pour rendre cheval. Je n'ai pu éviter ces exprès- toute la force du mot grec. sions singulières ; elles sont d'ailleurs

§ 2. Pour la chose dont elle est la très-intelligibles. vertu. On voit par cette discussion § 3. Ainsi pour toutes choses. Il que le mot de vertu a dans la langue eût mieux valu n'étudier que la ver- grecque une acception plus large tu dans l'homme; ces comparaisons que dans la nôtre, et ce sera mon n'éclaircissent pas la question. La excuse si ma traduction a ici quel- vertu du cheval n'a rien à faire avec que chose d'étrange et de forcé, la vertu de l'âme. — La vertu de l'ceil... ta vertu du § l\. Nous avons déjà dit. Voir

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