Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/435

Cette page n’a pas encore été corrigée
19
LIVRE I, CH. III, § 12.

qu’elles poursuivent, quoiqu’elles tendent à satisfaire nos besoins, elles n’en négligent pas moins l’étude du bien en lui-même. Or il n’est pas supposable que tous les praticiens, les artistes méconnaissent un si puissant secours et ne le recherchent point. § 16. Il n’est pas plus facile de voir à quoi servirait au tisserand, et au maçon, pour leur art spécial, de connaître le bien en soi ; ni comment l’on sera meilleur médecin, ou meilleur général d’armée, pour avoir contemplé l’Idée même du bien. Ce n’est pas sous ce point de vue que le médecin considère ordinairement la santé ; il ne considère que celle de l’homme, ou pour mieux dire encore, il considère spécialement la santé de tel individu ; car il n’exerce la médecine que sur des cas particuliers. Mais, je le répète, n’allons pas plus loin sur ce sujet.