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PRELIMINAIRK. ccciii

laborieuse par un travail préliminaire, où il avait essayé de rectifier quelques passages *, comme l'avait tenté avant lui M. Bonitz. Son édition de la morale à Eudème a paru deux ans après 2.

Elle est précédée de prolégomènes où M. Fritzsch, qui connaît toutes les recherches de ses prédécesseurs, s'ef- force de les compléter en les résumant, (lomme son point de départ est indubitable pour lui, et qu'il admet toutes les conclusions de M. Fischer, il débute par une bio- graphie d' Eudème. Il y réunit tout ce que la tradition a pu nous transmettre sur ce personnage, le plus dis- tingué des disciples d'Aristote après Théophraste. On sait d'une manière certaine qu'il avait composé de nom- breux ouvrages de mathématiques , d'astronomie , de logique, de physique, d'histoire naturelle et de morale, et que dans tous il avait, à l'exemple de Théophraste, suivi pas à pas les idées de leur maître commun. Pour la physique en particulier, l'imitation va si loin que Sim- plicius a pu, pour éclaircir le sens du texte d'Aristote qu'il commentait, se servir de l'ouvrage d' Eudème, qui n'était guère parfois qu'une paraphrase, ainsi qu'il le dit lui-même. M. Fritzsch rapporte ensuite, et sans discussion, les témoignages des anciens qui ont cité la Morale à Eudème, Atticus, Porphyre, etc. ; puis il se demande quel est le véritable auteur de cet ouvrage. Il croit avec M. Spengel que l'antiquité s'est trompée à cause de ce

��(1) Epistola critica de locis quibusdam Etliicorian Eudcmiornvi, Lipp. ^r. in-li", 1849. —1, 25.

(2) Aristotelis Ethica Eudemia. Eudemi Rhodii Elliuui, cdidit Ad.-Tli.- llcr. Fritzscinu.t, Joanfus Darolhci F., liatisbomr, 1851, in-8', I-XLVII,

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