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��s^agesse et de la vertu, avec tonte l'austérité et la force que comporte ce grand sujet. Puis il dit : « Il faut donc » s'en tenir à Aristote et à Nicomaque son fils. Je sais bien )) que ces précieux livres de morale composés avec tant de » soin par Nicomaque, sont attribués à Aristote ; mais je » ne vois pas pourquoi le fds n'aurait pas pu ressembler )> au père ^. » Il résulte de ce témoignage de (iicéron que, de son temps et auprès de quelques personnes, la Morale à Nicomaque passait pour être non d' Aristote, mais de son fils. Ce qui ne veut pas dire, comme, on l'a cru parfois, qu'à cette époque l'ouvrage de Nicomaque existât encore. Il résulte en outre de ce témoignage, selon toute appa- rence, qu'à côté de la Morale à Nicomaque que l'on attri- buait indifféremment soit au père, soit au fils, il y avait d'autres ouvrages d' Aristote; car sans cela Cicéron n'au- rait pu s'appuyer sur les doctrines morales du philosophe, s'il n'avait alors existé qu'un seul ouvrage qui, dans sa pensée, était plutôt du fils que du père. Ces autres ouvrages sont-ils ceux que nous possédons sous le nom de Grande Morale et de Morale à Eudème? Je n'oserais l'af- finner; mais c'est fort probable, et l'on pourrait supposer que Cicéron avait sous les yeux la théorie de ce dernier traité sur l'honnêteté parfaite, quand il dit : u Qiuilis est » igitiir omnis liœc quam dico, compiratio coiucnsusque » rirtutnm, talc est illud îpsuui lioncstum.n (De Fim'bns nialorian et bononim, lib. V, ch. 23, p. W/i).

��(1} Cicéron, de Flnibus bonorum et malorum, liv. V, cb. 5: «Quare tencamus Aristotelem cl pjus liliuni Nicomachuni ; cujiis accuiale sciipti «le moribus libri, dicuiilur illi quidcin esse Aristotelis; scci non video cur ion potucrit polri similis esse fiiius. »

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