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PREFACE. ccww

jeunesse, et où l'adolescent laisse presque toujours, avec son innocence^ une partie de sa santé et de sa future valeur. 11 dit, avec une prudence consommée, qu'il est alors impossible de garder envers le jeune homme un silence qui ne ferait qu'aggraver le mal ; et prenant peut-être son opinion personnelle pour une opinion reçue, il assure qu'on reconnaît aujourd'hui, en matière d'éducation, qu'il faut aborder directement la question, et que tout se passe bien du moment qu'on ne parle de ces choses-là qu'avec la gravité convenable. J'approuve sans réserve cette franchise, qui peut en effet tout sauver. Mais je complète cet intelligent et ferme système, en ajoutant qu'il ne suffit pas d'éclairer le jeune homme, et qu'il faut encore l'aider, en lui donnant les moyens de se dé- fendre contre la nature qui l'attaque si vivement. Les exercices du corps sont, à cette époque péril- leuse, le préservatif le plus sûr et le plus simple. Ils viennent au secours d'une raison qui sans eux pourrait bien succomber; ils la fortifient, en détour- nant les assauts qu'elle soutient. Us divisent les forces qui pourraient la vaincre, et contribuent pour une part considérable à la victoire, qui devient moins j)énible et plus certaine grâce à eux, sans compter qu'ils préparent pour l'avenir un tenipérammeul

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