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iwiissanee jusqu'à celle seconde époque, à ce qu'nii- cun principe dangereux n'enire dans ces âmes si tendres, et à ce qu'aucune habitude fatale ne leur soit communiquée par des conseils trop peu intelli- gents. Sans doute, il est des soins qu'il ne peut prendre personnellement. Mais il n'en est pas un seul sur lequel il ne puisse influer, par la direction souveraine qu'il est toujours en mesure de leur faire prendre. S'il est permis de diviser l'unité que forment les époux, on pourrait dire que la mère est le précepteur de l'enfant, dès les premiers jours de la vie, et que le père en est le gouverneur. Ce rôle, dont tant de pères se déchargent sans y penser, au grand détriment de l'enfant et de la mère, est le rôle supérieur • et tous ceux qui le désertent sont respon- sables des maux d'un tel abandon, et devant leur famille, et devant la société.

Notez bien que ces principes, que semble imposer une trop sévère raison, sont aussi ceux de la ten- dresse la plus naturelle et la plus vulgaire. Com- ment ne les appliquerait-on pas, si une fois on savait se dire qu'une bonne éducation est le plus grand bien (pi' on puisse faire à son enfant ? Ou convient de cet axiome d'une manière théorique et générale. Mais dans la pratique de chaque jour, on n'a ni la force ni

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