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même un mot nouveau pour celte branche de la science, qu'il appelle la Méthodologie morale i. Il ne se borne pas à des conseils généraux, et il donne un spécimen de catéchisme et d'enseignement. 11 semble à cet égard, bien loin de Platon et de Socrate, qui avaient paru croire que la vertu ne peut s'apprendre, et qu'elle est, ou une faveur de la nature, ou une conquête pénible qu'on ne doit qu'à soi-même. Kant, au contraire, soutient que la morale n'est pas innée et qu'elle peut et doit être apprise. Au fond, c'est aussi, com^me je l'ai remarqué, la pensée de Platon : car autrement, l'éducation, qui n'est qu'un appren- tissage de la vertu, n'aurait point si vivement excité sa sollicitude ; et le soin qu'il y donne, proteste contre sa propre théorie. Kant n'a point à se contredire en traitant ce sujet, qui est à ses yeux le complément indispensable de la science. Je veux rappeller seti conseils, qui sont les plus propres à nous être utiles puisqu'ils sont les plus rapprochés de nous; et, d'ail- leurs, ils confirment ceux de l'antiquité, tout en les transformant.

��(1) Cette partie de la Critique de lu raison pratique correspond à la méthodologie transcendentale, qui remplit le dernier livre de la Critique de la Eaison pure. Voir la traduction de M. ,7. Tissot, tome II, p. 312 et suiv.

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