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LIVRE VII, CH. XIV, Ç. 1. Iili:

��CHAPITRE XIV.

Du bonheur qui ne tient qu'au hasard. Exam*^n de cette question, de savoir s'il y a des gens qui sont naturellement heureux et malheureux. On ne peut nier qu'il n'3^ ait des gens qui réus- sissent contre toute raison et malgré leur incapacité. Argu- ments en sens contraire. — On ne doit pas tout attribuer au hasard ; mais on ne doit pas non plus lui dénier toute influence. Souvent on fait sans raison, sans habileté, tout ce qu'il faui pour réussir; c'est une heureuse impulsion de la nature qui fait agir. — 11 ne faut pas aller jusqu'à rapporter au hasard la volonté et la réflexion dans l'homme; influence de l'élément divin dans l'âme humaine. — Le succès qu'assurent la raison et l'intelligence, est le seul qui puisse être solide et durable.

§ 1. Ce n'est pas seulement la puudence ni même la vertu qui fait le succès ; et souvent, on parle du succès de gens que le hasard seul favorise, comme si un heureux hasard pouvait faire réussir les hommes tout aussi bien que la science, et leur assurer les mêmes avantages. Il nous faut donc rechercher s'il est vrai, en effet, que tel homme soit naturellement heureux, et tel autre, malheu-

��Cti. Xjy. Morale à Nicm'.aqup, ra!c. Sons une aiilie forme, ce n'est

livi-o X, cil. (5, et surtout livre I, cli. pas moins que le problème de la

7. La Grande Morale n'a pas (le piii- jirédeslinalion . — ?inturellemeut

lie correspondante. heureux et Ici autre mnlheureux.

% 1. U nous faut donc rechcrcltei-. Le bonheur fiu le malheur de

La question est en effet fort inlé- l'homme, ne dépendant plus de ses

ressante; elle domine la plupart des elforls personnels, il n'aurai! qu'à se

autres questions Ir.iitéfs |T.r la mo- rcsisner an Int que lui ferait le des-

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