Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/1443

Cette page n’a pas encore été corrigée

LIVRE VII, CH. XII, g 20. m^

personnes. § U). Par suite, il est malaisé non-seulement de posséder beaucoup d'amis ; car il faut toujours éprouver les gens et leur affection ; mais il est même très-malaisé de jouir de si nombreux amis quand on les possède. Quelquefois nous voulons que celui que nous aimons soit loin de nous, si c'est la condition de son bonheur ; parfois, nous désirons, au contraire, qu'il par- tage les biens dont nous jouissons nous-mêmes; et ce désir d'être ensemble est la marque d'une sincère amitié. Quand il se peut qu'on soit réuni, et qu'on soit heureux dans cette union, personne n'hésite. Mais, quand c'est impossible, on fait alors comme la mère d'Hercule, qui préféra se séparer de son fils et le voir devenir un Dieu, plutôt que de le garder auprès d'elle et de le voir esclave d'Eurysthée. § 20. L'ami pourrait faire ici la même réponse que fit un Lacédémonien, en se moquant de ({uelqu'un qui lui conseillait, dans une tempête, d'appeler les Dioscures à son aide. C'est bien, ce semble, le rôle de celui qui aime, d'éviter à son ami de partager toutes les épreuves désagréables et pénibles ; et c'est bien aussi le rôle de celui qui est aimé, que de vouloir, au contraire, en prendre sa part personnelle. Tous deux ont raison d'agir ainsi ; car un ami ne doit rien trouver au monde d'aussi pénible, que lui est douce la présence de son ami. D'un

��fort di/Jicile. Parles motifs qui oui jj 20. La mciiic réponse que fil un

été donnés dans la Morale à iNico- Lacédémonien. U eûtétébon de rap-

maque, loc. laud. peler précisément cette réponse. On

§ 19. Posséder beaucoup d'amis, peut l'imaginer du reste d'apjùs le

Malgré ce qu'en dit Tauteur, il contexte: «J'.Time mieux laisser les

semble bien qu'il y a lu quelque d Dioscures où ils sont que ùe les (aire

contradiction. — Comme la mère » venir où je suis. » — Que lui est

ti'l/rreule. Alcuiène. douce lu prcsctiee dr fon ami. Idée

�� �