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ncnts, réunis par l'amitié, est ce qu'il y a de plus doux au monde. Se livrer ensemble à ces nobles contemplations, à ces exquises jouissances, tel est l'objet de ces liaisons; tandis que se réunir pour prendre ses repas en commun, ou satisfaire les besoins que la nature nous impose, ce n'est qu'une grossière volupté. § 15. Mais chacun de nous veut atteindre, dans cette communauté, le but spécial auquel il lui est donné de prétendre ; et ce qu'on désire le plus ensuite, quand on ne peut aller jusqu'à cette parfaite union, c'est de rendre des services à ses amis et d'en recevoir d'eux en échange. Il faut donc avouer (ju'évidemment l'homme est fait pour vivre dans la société de ses semblables , qu'en fait, tous les hommes recherchent la vie commune, et que l'homme le plus heureux et le meilleur de tous est celui qui la recherche avec le plus d'empressement.

§ 16. Ainsi, on le voit», ce qui dans cette question nous semblait d'abord peu conforme à la raison, était cepen- dant une conséquence assez rationnelle de la part de vérité contenue dans ce raisonnement; et grâce à la comparaison si juste que nous avons faite, nous avons trouvé la solution que nous cherchions. Non, Dieu n'est pas fait de telle sorte qu'il ait besoin d'un ami, et qu'il

��rolour sur soi-m-Jmu ciilro pour lioii ricrc titiiis la socicd'. Grand priii-

dans ramitié. — Ces tiobles contem- cipe, qu'Aristole, plus que qui que ce

plations, ces eaqniscs jouissainrs. soit, a contribué ù mettre en lumit-re.

Montaigne n'a rien dit de mieux. §16. Raison... vationnellc... rai-

% \5. Jusqu'à cctleparfttiteunion. soniicmcnts. Cette tautologie est

C'est-à-dire, jusqu'à citte culture dans l'original ; j'ai cru devoir la

commune des plus hautes facultés de conserver. — Dieu «'est pas fait de

i'iuiie. — J.'kommi est fait pour *('/<- soj'fr. Tout ceci est parfaitement

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