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f\2S MORALE A EUDÈME.

et qu'il eu est d'autres qu'où doit faire pour l'honuête homme. Aiusi, quelqu'un peut vous donner du pain et satisfaire à tous vos besoins, sans que vous soyez tenu de vivre avec lui ; et réciproquement, on peut vivre avec quelqu'un, sans lui rendre ce qu'il ne donne pas lui- même, dans ces rapports de réelle amitié, et ne faire pour lui que ce que fait l'ami par intérêt. Mais quant aux amis qui, liés l'un à l'autre au même titre, accordent tout à celui qu'ils aiment, même ce qu'il ne faut pas, ce sont des gens indignes de toute estime.

§ 5. Les définitions qu'on donne de l'amitié dans les discours ordinaires, s'appliquent bien toutes, si l'on veut, à l'amitié.; mais ce n'est pas à la même amitié. Ainsi, l'on doit également vouloir le bien, et de celui dont vous êtes l'ami par intérêt, et de celui qui a été votre bienfaiteur, et de celui qui est votre ami comme la vertu l'exige, ^lais cette définition de l'amitié ne comprend pas tout cela. On peut fort bien souhaiter l'existence de l'un, et vivre avec un autre, comme on peut, dans telle liaison, ne voir que le plaisir, et, dans telle autre, partager ses douleurs et ses joies avec son ami. § 6. j\Iais toutes ces prétendues définitions ne s'appliquent jamais , je le répète, qu'à une certaine espèce d'amitié ; elles ne s'a})- pliquent pas toutes à une seule et même amitié. De là

��rendre à son ami les services qu'il en tant plus nécessaire que Taulcur

reçoit. — Mais quant aux <nnis qui, revient ù un sujet qui a été déjà liai-

lics l'un a l'autre. ... Le texte est ici lé, du moins en partie,

fort obscur et s;ius doute i! est al- § 6. Toutes ces prétendues ilc/ini-

téré. tioits.... Détails trop lonp;s et qui

§ 5. Ias dc/tnilions.... Il uiauiiue sont obscurs. Les distinctions faites

ici une transition ; elle était d'au- dans les premiers chapitres de ce

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