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hOh J\10RALE A EUDÈME.

��CHAPITRE VII.

��De la concorde et de la bienveillance. — Rapports et dift'érenccs de la bienveillance et de ramitié. — La bienveillance n'agit pas. — Rapports et dilîérences de la concorde et de Tamitié. — La concorde est le véritable lien des États, en unissant les citovens entr'eux.

��§ 1. Un sujet qui appartient encore à cette étude, c'est l'analyse de la concorde et de la bienveillance ;car l'amitié et la bienveillance sont des sentiments qui semblent à bien des gens se confondre, ou qui du moins semblent ne pas pouvoir exister les uns sans les autres. A mon avis, la bienveillance n'est pas la même chose tout à fait que l'amitié; et elle n'en est pas non plus tout à fait diffé- rente. § 2. Ce qu'il y a de certain, c'est que, l'amitié se divisant en trois espèces, la bienveillance ne se trouve ni dans l'amitié par intérêt, ni dans l'amitié par plaisir. Si vous voulez en effet du bien à quelqu'un parce que cela vous est utile, vous ne le voulez plus alors pour cette personne même; vous ne le voulez que pour vous. Au contraire, il semble que la bienveillance, ainsi que

��Ch. VII. Morale à Nicomaque, fait la mfme chose. Observation

livre VIII, cli. 9, et livre IX, ch. 5 et très-juste et très-délicate.

Grande Morale, livre II, cli. li. § 2. La bienveillance ne se trouve

§ 1. Un sujet qui apjiartient ni.... Analyse simple et profonde,

encore. Transition un peu brusque, que nous avons trouvée déjù, quoi-

— La bienveillance n'est pas tout à que moins développée, dans la

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