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36(1 MORALE A EUDEME.

pareiice, nuances d'opinion qai tiennent à ce que l'ima- gination et le jugement ne sont pas dans la même partie de l'àme.

§ II. Quoiqu'il en puisse être, on voit que le plaisir et le bien peuvent être tous deux des objets d'amour. Ce premier point fixé, passons à une autre considération. Parmi les biens, les uns sont des biens absolus; les autres sont des biens à certains égards, sans être absolument des biens. Du reste, ce sont les mêmes choses qui sont à la fois et absolument bonnes et absolument agréables. Ainsi, nous dirons que tout ce qui est bon et convenable pour nn corps bien portant, est bon absolument pour le corps. Mais nous ne disons pas que ce qui est bon spécialement pour le corps malade , c'est-à-dire les remèdes et les amputations, soit bon aussi pour le corps absolument. § 5. De même encore, les choses qui sont absolument agréables sont celles qui le sont au corps en santé et jouissant de la plénitude de ses facultés ; par exemple, il est agréable de voir dans la pleine lumière et non pas dans l'obscurité, bien que ce soit tout le con- traire quand on a mal aux yeux. De même encore, le vin le plus agréable n'est pas celui que goûte un palais blasé par l'ivrognerie, qui serait incapable de distinguer même

��quelques systèmes de philosopliic. bleii portant. Les principes posés ici

— Nuances d'opinion qui tiennent... «ont bien ceux d'Aristote; il les a

L'explication donnée ici peut pa- fréquemment lépétés sous des formes

raîlre très-contestable. meilleures.

§ i. .Sojit tous deux des objets § 5. Les choses qui sont absolu- d'amour. Ceci semble un peu con- ment agréables. Au lieu d'être abso- tredire ce qui vient d'être avancé un lument belles. La nuance est très- peu plus haut. — Pour un corps importante.

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