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LIVRE VII, CH. II, g 3. 305

(les contraires n'en subsisteront pas moins, si l'on pent démontrer que ce qu'on a dit est en partie vrai et en partie faux.

§ "2. En premier lieu, on se demande si c'est le plaisii- ou le bien qui est l'objet de l'amour. En effet si nous aimons ce que nous désirons, et si l'amour n'est pas autre chose ; car,

« On n'est pas un amant, si l'on n'aime toujours; n

et si le désir ne s'applique qu'à ce qui plaît, il s'ensuit qu'en ce sens l'objet aimé est l'objet qui nous est agréable. Mais d'autre part, si l'objet aimé est ce que nous voulons, s'il est l'objet de la volonté, dès-lors il est le bien et non plus le plaisir ; et l'on sait que le bien et le plaisir sont des choses fort différentes. § 3. Essayons d'analyser cette idée et d'autres idées analogues, en partant de ce principe que ce qu'on souhaite et ce qu'on veut, c'est le bien, ou du moins ce qui paraît être le bien. En ce sens aussi, l'agréable, le plaisir peut devenir l'objet de nos vœux, puisqu'il paraît être un bien d'un certain genre ; car les uns jugent que le plaisir est un bien; et les autres, sans le juger précisément un bien, lui en trouvent du moins l'ap-

��Toutes ces idées exigeaient plus de qui précède. — El non plus le plai-

développemeut (jii'elles n'en ont reçu sir. L'oriu;iual n'est pas tout ù fait

ici. aussi précis que la traduction.

§ 2. On n'est pas un amant. Ce § 3. Ce qu'on veut, c'est la bien.

vers est d'Euripide, Troyennes, vers Voir le début de la Morale ù Nico-

1051, édil. de Firmin Didot. Il ne maque et le début de la Politique. Ce

prouve pas du reste que l'amour ne principe est d'ailleurs, comme on

soit que le désir. — S'il est l'objet sait tout Platonicien. — A ce qui

de la volonté. J'ai ajouté ces mots paraît tire te bien. Cette restriction

qui ne sont que la paraphrase de ce n'a ici rien de sceptique, conmie dans

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