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��MORALE A ElîDEiVlE.

��^ ice est blâmable, et que la vertu est digne de louange. Les choses invoîoijtaires, toutes honteuses et mauvaises qu'elles peuvent être, ne sont pas blâmables ; ce ne sont pas les bonnes qui sont louables ; ce sont les volontaires. Nous regardons plus aux intentions qu'aux actes pour louer ou blâmer les gens, bien que l'acte soit préférable à la vertu, parce qu'on peut faire le mal par suite d'une nécessité, et qu'il n'y a pas de nécessité qui puisse jamais violenter l'intention. § 12. Mais, comme il n'est pas facile de voir directement quelle est l'intention, nous sommes forcément obligés de juger du caractère des hommes d'après leurs actes. § 13. L'acte vaut certainement plus que l'intention ; mais l'intention est plus louable. C'est là une conséquence qui résulte des principes posés par nous; et de plus, cette conséquence s'accorde parfaitement avec les faits qu'on peut observer.

��mieux (lit. Le ir.ot (!u lexte peut si- gnifier aussi : n faire le mal n ; mais en ce sens qu'on le veut avant de le produire; et qu'avant Tacte du dehors on fait cet acte intérieur qui le pré- cède et le détermine. J'ai jicns:: que lemctde avouloir», bien qu'il préci- sât un peu plus la pensée, était cepen- dant plus (idilc.

§ H. Bien (fuc l'acte soit jircfc- rtiblcala vertu. On voit qu'il faut

��sous entendre : « l'acte veitueux. o § 11. Mais comme il n^est p.i. facile..., C'est là ce qui donne iijit d'importance aux actes, sans niéme parler des conséquences plus ou moins ;;raves qu'ils peuvent avoir.

§ 13. L'intention est plus louable. C'est le principe de Kant : «Il n'y a d'absolument bon au monde qu'une bonne volonté ». Voir plus lidut, Gr. Morale, livre I, cîi. 18, § 1.

��FIN DU LURli DLUXIÈME.

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