par la vertu qui consiste à choisir ce but de préférence à tout autre. Mais l’intention ou prélerence ne s’applique pas cependant à ce but lui-même ; elle s’applique seulement aux moyens qui peuvent y conduire. § 8. Ainsi, c’est à une autre faculté qu’il appartient de nous révéler tout ce qu’il faut faire pour atteindre la un que nous poursuivons. Mais ce qui fait que la fin que se propose notre intention est bonne, c’est la vertu; et c’est elle qui en est l’unique cause.
§ 9. Maintenant, on doit comprendre comment on peut, d’après l’intention, juger le caractère de quelqu’un; c’est-à-dire, comment il faut regarder le pourquoi de son action bien plus que son action elle-même. § 10. Par une sorte d’analogie, on doit dire que le vice ne fait son choix et ne dirige son intention qu’en vue des contraires. 11 suffit donc que quelqu’un, quand il ne dépend que de lui de faire de belles actions et de n’en pas faire de mauvaises, fasse tout le contraire, pour qu’il soit évident que cet homme n’est pas vertueux. Par une suite nécessaire, le vice est volontaire aussi bien que la vertu; car il n’y a jamais nécessité de vouloir le mal. ^ 11. C’est là ce qui fait que le
§ 8. C’est à une autre faculté
la raison; car la raison et la vertu
La raison, qui semble reprendre
paraissent inséparables et identiques.
en ceci la supériorité qu’on lui refu-
§ 9. D’aprùs rinteution juger le
sait tout à l'heure. Mais au fond,
caractère. Principe excellent et in-
dans cette théorie la raison reste su-
contestable, quoique d’une applica-
bordonnée: la vertu décide souverai-
tion fort difficile.
nement du but que l’homme doit se
§ 10. Qu’en eue iLs contraires.
proposer ; la raison n’intervient que
Expression obscure et incomplete
pour lui indiquer les moyens propres
que la suite éclaircit en partie. — Il
à lui faire atteindre ce but. Mais
n’y a jamais nécessité di vouloir te
alors c’est plutot l'intelligence que
mal. Socrate et Platon n’ont pas