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'i98 MORALE A EUDÈME.

faire, par la science, des choses dont il n'y a pas de science; et ainsi, bien que ce soit la même science qui traite de la santé et de la maladie, ce n'est pas de la même façon qu'elle en traite; puisque l'une est suivant la nature, et que l'autre est contre nature. § 27. C'est tout à fait de même, que la volonté, dans l'ordre de la nature, s'applique toujours au bien, et que c'est quand elle est contre nature qu'elle peut s'appliquer aussi au mal. Par nature, elle ^ eut le bien, et elle ne veut le mal que conti'e nature et par perversité. Mais la ruine et la penersion de chaque chose ne la fait point passer au hasard à un nouvel état ({uelconque. Les choses ne vont alors qu'à leurs contraires et aux degrés intermédiaires ; car il n'est pas possible de sortir de ces limites ; et l'erreur elle-même ne se produit pas indifféremment dans des choses prises à tout hasard. L'erreur ne se produit que dans les contraires, pour tous les cas où il y a des contraires ; et même parmi les contraires, l'erreur n'a lieu que dans les contraires qui le sont suivant la science qu'on en a.

§ 28. Il y a donc une sorte de nécessité que l'erreur et l'intention ou préférence réfléchie passent du milieu aux divers contraires. Or, le plus et le moins sont les con- traires du milieu ou moyen terme. La cause de l'erreur, c'est le plaisir ou la peine que nous ressentons; car nous

��vniie; mnis!;\ pensc'e que cet exemple nient les principes soutenus piir Aiis-

«'■cUiircit reste incoinpirte, et n'est pas tote dans la Morale à Xieoniaipie, et

suirisammenl c.vpriniée. notamment livre 111, ch. 5.

§ 27. La volonté... s'applique tou- $ 28. Passent du milieu. Où est la

jours au bien. Noble et juste idée vérité et la sagesse. — De l'une et de

des dons que Dieu a faits à l'âme /'«ufrc. ("est-à-dire, de l'erreur et de

humaine. Ce sont là du reste exacte- la préférence.

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