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LIVRE II, Cil. VIII, g 15. -281

meut un des éléments qui sont en eux qui agit de force, puisque nous avons naturellement en nous les deux mo- biles à la fois. La nature veut que ce soit la raison qui commande, puisque la raison doit être en nous, quand notre organisation originelle est laissée à son propre déve- loppement, et qu'elle n'a pas été altérée ; ce qui n'em- pêche pas que la passion et le désir n'y aient aussi leur place, puisqu'ils nous sont également donnés en même temps que la vie. § lA. En effet, c'est par ces deux carac- tères à peu près exclusivement que nous déterminons la vraie nature des êtres : d'un côté d'abord, par les choses qui appartiennent à tous les êtres de la même espèce dès qu'ils sont nés ; et ensuite, par les choses ([ui se passent plus tard en eux, quand on laisse leur organisation primi- tive se développer régulièrement , comme la blancheui- des cheveux, la vieillesse, et tous les autres phénomènes analogues. En résumé, on peut dire que ni le tempérant ni l'intempérant n'agissent conformément à la nature ; mais, absolument parlant, l'hoînme tempérant et l'intem- pérant agissent selon leur nature; seulement, cette nature n'est pas la même de part et d'autre.

§ 15. Voilà donc les questions soulevées en ce qui re- garde l'houmie tempérant et l'intempérant. Tous les deux

��gissait par contrainte. Telle est la § 14. Confonncment à la nature.

vraie pensée de tout ce passage : Qui veut d'une part que Ja raison

oui.la vertu et le vice sont également commande, et qui veut aussi d'autre

volontaires, et l'homme est respon- part que le désir soit satisrait.

sable de ce qu'il fait, parce qu'il § 15. Voilà donc les questions.

pouvait ne pas le faire. — La nature Résumé de toutes ces questions, qui

veut.... Théories admirables, parfai- sont assez subtilescomme le prouvent

lement exprimées. tous les développements antérieurs.

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