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270 MORALE A EUDÈME.

��CHAPITRE VII.

��Du volontaire et de rinvolontaire. Du libre arbitre comme source de la vertu et du vice. — Tout acte vient de l'appétit, de la réflexion ou de la raison. De l'appétit considéré dans sa pre- mière nuance qui est le désir : citation d'Evénus. L'acte qni suit le désir, semble tantôt volontaire et tantôt involontaire : contradictions diverses. — L'acte, qui est suivant le cœur, seconde nuance de l'appétit, offre les mêmes contradictions. Citation d'Heraclite. — La liberté ne se confond pas avec l'appétit.

��§ 1, Il nous faut donc étudier ce que c'est que le volontaire et l'involontaire, et ce que c'est que la préfé- rence réfléchie ou libre arbitre, puisque la vertu et le vice sont déterminés par ces conditions. Occupons-nous d'a- bord du volontaire et de l'involontaire.

§ 2. Un acte, ce semble, ne peut avoir qu'un de ces trois caractères : ou il vient de l'appétit, ou il vient de la réflexion, ou il vient de la raison. Il est volontaire, quand il est conforme à l'une de ces trois choses ; il est involon- taire, quand il est contraire à l'une d'entr' elles. Mais l'appétit se divise lui-même en trois nuances : la volonté,

��Ch, VII. Morale à Nicomaque, plus familière à nos habitudes,

livre III, ch. 1 etsulv. ; Grande Mo- § 2. De l'appétit. C'est le terme

raie, livre I, ch. 10 et suiv. générique pour exprimer les désirs

§ d. La préférence réfléchie. Voir de toute espèce; c'est, si l'on vent,

plus loin, ch. 10. — Ou libre ar- ia spontanéité. — De ta réflexion,

bilre. J'ai ajouté ces mots, qui 1! semble difliclle de distinguer ici la

donnent 'a pensée sous une forme réllexion de la raison. — La volonté.

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