Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/1273

Cette page n’a pas encore été corrigée

les fois qu’un autre que nous est cause, c’est à lui que revient et la louange et le blâme. Il est donc bien évident que la vertu et le vice, ne concernent jamais que des choses où l’on est soi-même cause et principe de certains actes.

§ 12[1]. Nous aurons donc à rechercher de quels actes l’homme est réellement la cause responsable et le principe. Mais nous convenons tous unanimement que, dans les choses qui sont volontaires et qui résultent du libre arbitre, chacun est cause et responsable, et que, dans les choses involontaires on n’est pas la vraie cause de ce qui arrive. Or, évidemment on a fait volontairement toutes celles qu’on a faites après une délibération et un choix préalables ; et par suite, il est tout aussi évident que la vertu et le vice doivent être classés parmi les actes volontaires de l’homme.


{{t3|

  1. Nous aurons donc à rechercher. Voir les chapitres qui suivent.