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��MORALE A EUDÈME.

��nous réservant de voir plus tard ce qu'est précisémeut la droite raison, et quelle est la limite qu'il faut toujours avoir en vue pour discerner le vrai milieu. Par une consé- quence évidente, on peut conclure que toutes les vertus morales et tous les vices se rapportent soit à l'excès, soit au défaut des plaisirs et des peines, et que les plaisirs et les peines ne viennent que des manières d'être et des passions que nous avons indiquées. § 11. Ainsi donc, la meilleure manière d'être morale est celle qui demeure au milieu dans chaque cas ; et par suite, il est clair aussi que toutes les vertus, ou du moins quelques-unes des vertus, ne seront que des milieux avoués par la raison.

��§ 10. De voir plus tard. Il serait difficile de citer l'eiulroil de la Mo- rale à Eudèrae auquel ceci se rap- porte ; et la discussion promise ici n'est point ramenée par la suite des idées. C'est peut-être un simple ou- bli de l'auteur; et ces omissions sont assez ualurelles pour ([u'on ne s'étonne point de celle-ci. l'eul-être aussi faut-il rapporter ce passage au VIMivre, ch. 1, § 3 de la ?.îorale à Mcomaque, qui est comme on sait le livre V de la Morale à Eudème. Voir la Dissertation préliniinairc.

��§ 11. Ou du moins qucU/ues-unes. Il faut se rappeler les restriclioi'.s qu'Arislote a mises également à s;i théorie dans la morale à Nicomaque. On a trop dit qu'il faisait consister la vertu dans le milieu ; ce qui est vrai, c'est qu'il n'a recounu ce caraclôre qu'à un certain nombre de vertus, qui le présentent incontestablement. Mais il n'a jamais prétendu rapporter toutes les vertus sans exception à cette mesure trop étroite. — Avoués par la raison. J'ai ajouté ces mots qui ressortent du coi. texte.

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