LIVRE II, CH. IV, g 3. 25i>
l'âme ayant deux parties différentes, les vertus aussi se divisent selon qu'elles appartiennent à ces deux parties distinctes. Les vertus de la partie qui possède la raison sont les vertus intellectuelles ; leur objet, c'est la vérité ; et elles s'occupent, soit de la nature des choses, soit de leur production. Les autres vertus sont propres à la partie de l'âme qui est irrationnelle, et qui n'a que l'ins- tinct en partage ; car toutes les parties de l'âme ne pos- sèdent pas l'instinct, bien que l'âme soit divisée. § 2. Nécessairement, on le sait, le caractère moral est mauvais ou bon, selon qu'on recherche ou qu'on fuit certains plaisirs ou certaines peines. Cela même ressort évidem- ment des divisions que nous avons établies entre les passions, les facultés, et les manières d'être morales. Les facultés et les manières d'être se rapportent aux passions; et les passions elles-mêmes ne sont définies et déterminées que par le plaisir et la douleur, § 3. Il résulte de là, et des principes antérieurement posés, que toute vertu mo- rale est relative aux peines et aux plaisirs que l'homme éprouve ; car le plaisir ne peut jamais s'adresser qu'aux
��§ 1. Soit de la nature des choses, qui permet ù celte pai lie de Tâmi'
C'est Tobservation des faits. — Soit d'entendre et de suivre les ordres de
de leur production. C'est la recherche la raison, sans la posséder elle-même, des actes qui sont à faiie, et la règle § 2. (Juanous avons établi 's. Voir
de la conduite. — Les autres vertus, plus haut, ch. 2, g 4. Les vertus morales, par opposition § 3. Toute vertu morale est rela-
aux vertus iutellectuelles. — Qui n'a tive... Déjà plus haut, j'ai fait re-
que llnsfiiict en partage. On doit marquer que ce principe était un
comprendre, d'après les théories bien peu étroit, et que par conséquent il
connues de la Morale à Nicomaque, était trCs-contetable. toir aussi la
qu'il s'agit ici d'un instinct ration- Morale h Mcomaquc, livre II, cli. .'5,
nel, c'esl-h-dire de cette disposition § 5.
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