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252 MOÎUL^ A EUDÈME.

dans les puissances ou facultés qu'il possède. J'entends par puissances celles qui font dénommer les individus selon qu'ils agissent en éprouvant telles ou telles passions, et qui font qu'on les appelle, par exemple, colères, insen- sibles, amoureux, modestes, impudents. § 6. Enfin, j'en- tends par manières d'être morales toutes les causes qui font que ces passions ou sentiments sont conformes à la raison, ou y sont contraires, comme le courage, la sagesse, la poltronnerie, la débauche, etc.

��CHAPITRE III.

��I>u rôle des milieux en toutes choses. La vertu morale est un milieu. — Table de quelques vertus et des deux vices extrêmes. Explication de cette table ; analyse de quelques caractères. — Il 3' a des passions et des vices où il n'y a point à distinguer le plus et le moins, et qui sont blâmables par eux seuls.

��§ 1. Ceci posé, il faut se rappeler que, dans tout objet continu et divisible, on peut distinguer trois choses : un excès, un défaut et un milieu. Ces distinctions peuvent

��liniir rendre la pensée plus claire, livre II, cli. 6 ; Grande Morale, livre

§ 6. Tentends par manière d'être. I, ch. 7, 8 et 9.

Ce sont en d'autres termes les habi- S 1. Dans tout objet continu etdi-

ludes, qui peuvent être ou conformes visible. On peut trouver que la

ou contraires à la raison. comparaison n'est pas très-juste; cl

Ck. m. Morale à Nicomaque, ce qui est \rai des objets malé-

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