elle ne commande pas à la sagesse.
§ 31. Mais, dit-on, elle surveille et gouverne souverainement toutes les autres parties de l’âme, en leur prescrivant ce qu’elles doivent faire. Mais si elle est leur maîtresse, peut-être est-elle dans l’âme comme l’intendant dans la famille ; il est maître de tout, il dispose de tout ; mais au fond ce n’est pas lui qui commande à tout ; il ne fait que préparer du loisir à son maître, qui, s’il était détourné par tous ces soins nécessaires, se verrait fermer entièrement l’accès de toutes les belles et nobles choses qui lui conviennent.
§ 32. De même, la prudence pareille à ce serviteur utile, est comme l’intendant de la sagesse. Elle lui prépare aussi le loisir qu’il lui faut pour accomplir son oeuvre supérieure, en contenant les passions et en les modérant.