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Or, les débauchés sont injustes et commettent une injustice ; et par conséquent, le débauché, qui n’est plus maître de lui, fait volontairement ses actes d’intempérance.


CHAPITRE XII.

§ 1. Mais il est encore une autre objection qu’on oppose à notre théorie, pour démontrer que l’intempérance n’est pas volontaire : « L’homme tempérant, dit-on, fait de sa propre volonté les actes de tempérance ; car on l’estime pour sa vertu, et jamais l’estime ne s’attache qu’à des actes volontaires. Mais, si ce qu’on fait suivant le désir naturel, est volontaire, tout ce qu’on fait contre ce désir est involontaire. Or, l’homme