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les vertus.

§ 8. Après eux, Platon a fort justement divisé l’âme en deux parties, l’une qui est raisonnable, l’autre qui est sans raison ; et il attribue à chacune de ces parties les vertus qui lui sont réellement propres. Jusque-là c’est très bien ; mais plus tard il n’est plus dans le vrai. Il mêle l’étude de la vertu à son traité sur le bien, et en cela il a tort ; car ce n’est pas là certainement sa place. Il n’avait point, en parlant des êtres et de la vérité, à traiter de la vertu ; au fond, ces deux sujets n’ont rien de commun l’un avec l’autre.

§ 9. Voilà donc comment nos devanciers ont touché ces matières, et jusqu’à quel point ils sont allés. C’est continuer leur œuvre que d’exposer ce que nous avons nous-même à dire sur ce sujet.

§ 10. D’abord, il faut bien savoir que toute science, toute faculté exercée par l’homme a un but, et que ce but c’est le bien. Il n’y a ni science ni faculté qui ait le mal