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pas aisément, parce qu’elles sont très-minces et très-peu étendues. § 2[1]. Les membranes les plus considérables sont d’abord les deux membranes qui enveloppent le cerveau ; et des deux, celle qui est près de l’os est plus forte et plus épaisse que celle qui enveloppe l’encéphale. La plus considérable ensuite est celle du cœur. Une membrane, réduite à elle seule, ne repousse pas, une fois qu’elle a été coupée ; et les os dépouillés de leurs membranes se carient. § 3[2]. L’épiploon est également une

  1. Les deux membranes qui enveloppent le cerveau. Il y a trois membranes du cerveau, ou méninges, et non, deux : la dure-mère, l’arachnoïde, et la pie-mère. — Celle qui est près de l’os. C’est sans doute la dure-mère, qui est en effet une membrane fibreuse, très-résistante, et qui est l’enveloppe la plus externe de l’axe cérébro-spinal. C’est elle aussi qui est la plus proche de l’os, qui forme le crâne ; voir plus haut, liv. I, ch. XIII, § 2. — Que celle qui enveloppe l’encéphale. C’est l’arachnoïde qu’Aristote confond avec la pie-mère, qui est la plus interne des trois membranes du cerveau. Chacune de ces trois membranes se divisent en Crânienne et en Rachidienne. La dure-mère est essentiellement fibreuse ; l’arachnoïde est séreuse ; et la pie-mère est surtout vasculaire. C’est par elle que passent tous les vaisseaux qui se rendent au cerveau. Voir sur le rôle des membranes le Traité des Parties des animaux, liv. III, ch. II, p. 89, édit. Langkavel. — Celle du cœur. Voir id., ibid. C’est le péricarde, qui enveloppe le cœur et l’origine des gros vaisseaux ; le péricarde est une sorte de sac fibro-séreux. Il n’est pas probable qu’Aristote ait connu la membrane qui tapisse les cavités du cœur, l’endocarde. — Réduite à elle seule. Il me semble que c’est le sens qu’a l’expression grecque, qui d’ailleurs n’est pas très-claire. — Les os dépouillés de leurs membranes. Ou plutôt : « Du périoste ».
  2. L’épiploon est également une membrane. Les épiploons ne sont que des replis du péritoine, membrane séreuse qui tapisse les parois de l’abdomen. Le grand épiploon qu’Aristote désigne sans doute ici, est flottant, par l’une de ses extrémités, et il va de la grande courbure de l’estomac à celle du côlon ; le petit épiploon s’appelle aussi, à cause de sa position, gastro-hépatique ; il y a encore l’épiploon gastro-splénique. Le nom de tous les épiploons leur vient de ce qu’ils semblent en quelque sorte flotter devant les viscères. — On trouve l’épiploon. Probablement, le grand épiploon. — Haut et bas. J’ai ajouté ces mots. — Présente une sorte de suture. C’est sans doute l’orifice pylorique de l’estomac, allant au duodénum. — Du grand estomac. L’auteur veut sans doute parler du premier des estomacs qu’ont les ruminants ; c’est à celui-là que s’attache l’épiploon ; voir plus haut, liv. II, ch. XII §§ 9 et suivants.