Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/568

Cette page n’a pas encore été corrigée

les poils poussent davantage ; par exemple, dans les consomptions et aussi dans la vieillesse, et même sur les cadavres ; mais ils perdent de leur souplesse et deviennent plus durs. On remarque les mêmes changements dans les ongles. Les poils de naissance tombent plus vite chez les individus qui abusent des plaisirs sexuels ; les poils qui ne viennent qu’avec l’âge poussent plus vite sous la même influence. Les gens sujets aux varices sont moins exposés à la calvitie ; et si, étant déjà chauves, ils contractent des varices, on voit parfois leurs cheveux repousser.

§ 17[1]. Le poil ne pousse pas par le bout qu’on a coupé ; mais il grossit en poussant du bas de sa racine. Les écailles des poissons durcissent et épaississent ; et elles deviennent d’autant plus dures que l’animal maigrit et vieillit. Chez les quadrupèdes,

  1. . Le poil ne pousse pas. Cette explication physiologique paraît exacte ; le poil pousse par en bas ; et cela se conçoit bien, puisqu’il a une racine. — Les écailles des poissons. Voir plus haut, § 1 ; les écailles dans les poissons remplacent la peau, et presque toutes les formations épidermiques ; voilà comment Aristote est amené à s’en occuper ici. — Deviennent plus longs. Sous-entendu : « Avec l’âge », comme le prouve ce qui précède, et ce qui suit. — Comme aussi les becs des oiseaux. Quelquefois même le bec se recourbe tellement que l’oiseau ne peut plus l’ouvrir.