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blancs tout à coup en entier ; ce qui prouve bien que le grisonnement des cheveux ne tient pas à une dessiccation, comme on le prétend quelquefois ; car rien ne se dessèche d’un seul coup. Dans cette efflorescence qu’on appelle la lèpre blanche, tous les poils deviennent gris. Dans quelques maladies, les cheveux grisonnent ; et, après être tombés, ils repoussent noirs après la guérison. § 9[1]. Les cheveux deviennent plus vite gris quand on les couvre que quand on les laisse à l’air. Dans l’homme, ce sont les tempes qui grisonnent les premières ; le devant de la tête devient gris avant le derrière ; et les parties sexuelles grisonnent en dernier lieu.

§ 10[2]. II y a des poils que l’homme apporte en naissant ; d’autres ne poussent qu’avec l’âge, et l’homme

  1. Les tempes qui grisonnent les premières. Voir le Traité de la Génération des animaux, id., ibid. — Le devant de la tête… les parties sexuelles. Tous ces faits sont exacts.
  2. En naissant… avec l’âge. Autre distinction aussi importante que les précédentes, et dont la science moderne ne paraît pas s’être inquiétée. — L’homme est le seul… Je ne sais pas si cette observation a été confirmée ; mais peut-être n’a-t-on pas pu observer les animaux d’assez près. — Ceux du menton. La barbe apparaît, en effet, après tous les autres poils. — Est égal. Les parties sont au nombre de trois de part et d’autre ; et c’est là sans doute tout ce qu’Aristote a voulu dire.