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sont les ongles, les soles, les griffes, les cornes, et encore le bec, tel qu’on le voit chez les oiseaux, dans ceux des animaux qui présentent ces parties diverses. Toutes ces parties nouvelles peuvent se plier et se fendre, tandis que l’os au contraire ne peut jamais, ni se plier, ni se fendre ; il ne peut que se rompre. § 2[1]. La couleur des cornes et des ongles, du sabot et de la sole, suit la couleur de la peau et des poils. Ainsi, les animaux qui ont ces parties, et dont la peau est noire, ont aussi les cornes, les sabots et les soles également noires ; les blancs les ont blanches ; elles sont de couleur intermédiaire chez les animaux qui sont entre deux. Il en est de même des ongles. § 3[2]. Les dents sont naturellement de la couleur des os. Aussi, les

  1. La couleur. Ce caractère est encore très-distinctif, et la remarque vaut la peine d’être recueillie. Ces détails importants semblent avoir été négligés par les zoologistes modernes. Ils sont reproduits à peu près textuellement dans le Traité de la Génération des animaux, liv. II, ch. VI, p. 192, édit. et trad. Aubert et Wimmer. Sur les rapports de couleur entre la peau et les cheveux, voir ce même Traité, liv. V, p. 388, id. — Les sabots. Même remarque que plus haut.
  2. Les dents… de la couleur des os. Ce rapprochement est exact et curieux. Aristote est sans doute le premier qui l’ait fait. — Les Éthiopiens. Ce mot n’avait pas, dans l’Antiquité, le sens assez restreint qu’il peut avoir pour nous ; il signifiait la race noire en général. — Les ongles sont noirs. Ceci est surtout remarquable chez les nègres. Sur les dents, voir plus haut, liv. II, ch. III, § 12.