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§ 3[1]. Ce qui le prouve, c’est qu’en passant au travers d’autres viscères, elles y gardent toute leur intégrité, et y restent partout des veines. Le cœur semble, en quelque sorte, en être une partie, surtout de la veine qui est en avant et qui est la plus grosse, puisque au-dessus et au-dessous on trouve ces veines, et qu’au milieu c’est le cœur. § 4[2]. Le cœur, dans tous les animaux, a des cavités internes ; mais dans les animaux très-petits, c’est à peine si l’on peut y distinguer la plus considérable. Chez les animaux de moyenne grandeur, on voit déjà la seconde ; et sur les plus grands, on distingue aisément les trois.

§ 5[3]. La pointe du cœur étant dirigée en avant, ainsi qu’on l’a dit un peu plus haut, la cavité la

  1. Ce qui le prouve. La démonstration peut être regardée comme fort solide ; la continuité des veines ou des artères ne s’interrompt pas, dans un sens ou dans l’autre. — En être une partie. Ceci est moins correct ; et la constitution du cœur n’a aucun rapport avec celle des vaisseaux sanguins. — Surtout de la veine qui est en avant. C’est de l’aorte qu’il s’agit, et qui en effet est la plus grosse. — Au-dessus et au-dessous. C’est exact. — Et qu’au milieu c’est le cœur. Ce n’est pas précisément le milieu ; mais dans la circulation entière, le cœur est le centre où tout aboutit, et d’où part tout le courant.
  2. Des cavités internes. Ceci est encore exact dans cette généralité. Seulement, Aristote ne distingue que trois de ces cavités, tandis qu’il convient d’en distinguer quatre : les deux oreillettes et les deux ventricules. — On distingue aisément les trois. On voit qu’Aristote avait disséqué le cœur avec beaucoup de soin ; et il est étonnant qu’il n’y ait distingué que trois cavités, au lieu de quatre. Du reste, il avait bien fait d’essayer ses observations les plus complètes sur les plus grands animaux.
  3. Un peu plus haut. Voir livre I, ch. XIV, § 1. — La plus grande est à droite. C’est l’oreillette droite du cœur. — Tout à fait en haut du cœur. C’est bien la position de l’oreillette gauche, aussi bien que celle de la droite. — La plus petite est à gauche. C’est sans doute l’oreillette gauche, qui est en effet plus petite que l’oreillette droite. — Les deux réunies. MM. Aubert et Wimmer proposent une petite variante, qui ne change que très-peu le sens, mais qui n’a rien de nécessaire.