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ont la même position dans ces animaux ; mais ces organes ne sont pas les mêmes dans tous. Ceux qui ont un poumon ne l’ont pas tous pareil, ni dans une position semblable. § 4[1]. Tout animal qui a du sang a aussi un cœur, et un diaphragme, qu’on appelle Phrénique. On ne distingue pas le cœur aussi bien dans les petits animaux, parce qu’il est mince et petit. Dans les bœufs, l’organisation du cœur a quelque chose de particulier ; certaines races, si ce n’est toutes, ont un os dans le cœur ; et le cœur des chevaux offre parfois cette singularité, § 5[2]. Parmi les animaux qui ont du sang, tous n’ont pas de poumon ; et c’est ainsi que le poisson n’en a pas, non plus que tous les autres animaux qui
- ↑ Qu’on appelle Phrénique. Je n’ai fait que reproduire le mot grec, qui n’a pas un correspondant très-exact dans notre langue. — Dans les bœufs… Il y a dans le grec de ce passage une sorte d’incohérence, que j’ai tâché de faire disparaître dans la traduction. MM. Aubert et Wimmer vont plus loin ; et rapprochant ce passage de deux autres de la Génération des animaux, liv. V, §87, p. 398, édit. Aubert et Wimmer, et pp. 428, 9, édit. de Firmin-Didot, et des Parties des animaux, liv. III, ch. IV, pp. 666, 6, 18, édit. de Berlin, et pp. 259, 44, édit. de Firmin Didot, ils croient qu’il y a ici une interpolation assez maladroite. Le fait d’ailleurs est exact ; et d’autres animaux ont aussi parfois un os dans le cœur ; on cite le mouton, le cerf, le chameau, la girafe et le porc. Comme ce n’est là qu’une anomalie, et sans doute un état morbide, la zoologie moderne ne paraît pas s’être occupée beau-coup de ce fait extraordinaire.
- ↑ C’est ainsi que le poisson n’en a pas. On peut donc croire qu’Aristote avait reconnu que la respiration chez les poissons se fait par les branchies. — Tous ceux qui ont du sang ont un foie. Cette relation générale du sang et du foie paraît exacte, et il en est de même de la rate, dont les fonctions du reste ne sont pas très-bien connues, même après les découvertes récentes. — La rate est si petite. On en pourrait dire à peu près autant du foie ; voir l’Anatomie comparée de M. Gegenbaur, p. 57 de la trad. française. — L’ægocéphale. J’ai conservé le mot grec, que je n’ai fait que transcrire, comme la plupart des traducteurs. Aristote nomme encore l’œgocéphale, à la fin de ce chapitre, § 13, et dans le chapitre suivant, § 27. L’œgocéphale est un oiseau ; mais on ne saurait dire au juste lequel ; l’étymologie indique que la tête de cet oiseau devait avoir quelque ressemblance avec celle de la chèvre ; voir le Catalogue de MM. Aubert et Wimmer, p. 85. Tous ces détails attestent des observations anatomiques faites avec grand soin ; il est bon de répéter cette remarque, dans l’intérêt de l’histoire de la science.