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que les jambes fléchissent en avant. § 9[1]. Il n’y a pas un seul animal qui fléchisse en arrière à la fois les membres de devant et les membres postérieurs. Dans tous sans exception, la flexion de l’épaule se fait en sens contraire de celle des coudes et des parties de devant, de même que la flexion de la cuisse sur la hanche est opposée à celle du genou ; en telle sorte que, si l’homme a une flexion contraire à celle des autres animaux, ceux qui ont aussi ces membres les fléchissent en sens contraire de l’homme.

§ 10[2]. Les flexions dans l’oiseau se rapprochent de ce qu’elles sont dans les quadrupèdes ; car avec ses deux pieds, l’oiseau fléchit les pattes en arrière ; et à la place des bras et des jambes, il a des ailes, dont la flexion se fait en avant.

  1. Il n’y a pas un seul animal. Toutes ces observations, ainsi que les précédentes, sont fort exactes ; et il ne semble pas qu’elles aient attiré non plus l’attention des zoologues modernes. — La flexion de la cuisse sur la hanche. Peut-être faudrait-il traduire aussi : « sur le bassin », au lieu de « sur la hanche ». L’observation n’en est pas moins vraie.
  2. Les flexions dans l’oiseau… dans les quadrupèdes. Ces rapprochements ingénieux, quoique peu exacts, sont comme le germe de la théorie de l’unité de plan. Cuvier a dit : « En examinant de plus près chacune des parties de cette grande série d’animaux (les vertébrés), on y trouve toujours quelque analogie, même dans les espèces les plus éloignées l’une de l’autre, et l’on peut suivre les dégradations d’un même plan depuis l’homme jusqu’au dernier des poissons. » Règne animal, tome I, p. 49. D’ailleurs, on voit l’erreur d’Aristote ; et les ailes de l’oiseau ne peuvent pas être comparées aux genoux des quadrupèdes. — Dont la flexion se fait en avant. La ressemblance ne va pas plus loin ; et le reste de l’organisation est absolument différent chez les uns et chez les autres.