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comprise entre l’œil, l’oreille et le sommet de la tête, s’appelle la tempe.

§ 8[1]. La partie du visage qui sert de passage à l’air, c’est le nez ; c’est par le nez qu’on aspire et qu’on expire. C’est aussi par le nez que se fait l’éternuement, qui est l’expulsion de l’air accumulé ; et c’est le seul parmi les vents de notre corps d’où on a tiré des présages sacrés. § 9[2]. Mais il est certain que l’aspiration et l’expiration se font en même temps dans la poitrine, et que, sans la poitrine, il serait impossible d’aspirer ou d’expirer par les narines seules, parce que c’est de la poitrine que l’aspiration et l’expiration viennent par le gosier, et qu’elles n’ont lieu par aucune partie de la tête. On peut vivre d’ailleurs sans faire usage de la respiration du nez.

§ 10[3]. C’est aussi cet organe qui a le sens de l’odorat,

  1. Qui sert de passage à l’air. Ceci est en effet très exact, en ce que les narines sont toujours ouvertes, tandis que la bouche ne l’est pas toujours. Il est donc plus naturel de prendre le nez pour le passage principal de l’air. — Qu’on aspire et qu’on expire. MM. Aubert et Wimmer font ici une correction purement grammaticale, qui n’a rien de nécessaire. — L’expulsion de l’air accumulé. Cette définition, si elle n’est pas complète, n’a du moins rien de faux. — Parmi les vents de notre corps. Le texte dit simplement : « Des vents ». — Des présages sacrés. Mot à mot : « des présages et quelque chose de sacré ».
  2. Se font…. dans la poitrine. Ceci peut corriger ce qui a été dit d’un peu excessif sur la fonction du nez. — Par les narines seules. C’est cependant ce qui paraissait résulter de ce qui a été dit du nez, au paragraphe précédent. — Par le gosier, qui communique à la fois avec les fosses nasales et avec la bouche. — De la respiration du nez. Le texte n’est pas aussi précis ; et l’on peut comprendre ce passage d’une manière générale : « Des animaux peuvent vivre sans respirer. »
  3. . Le sens de l’odorat… la perception de l’odeur. Cette espèce de tautologie n’est pas aussi frappante dans le texte grec ; elle est inévitable dans notre langue. — Un diaphragme. Le mot de Diaphragme est pris dans son sens général. — Dans l’éléphant… Tout ceci est exact ; mais on ne comprend pas bien qu’on parle ici de l’éléphant, à propos des organes de la tête de l’homme. Voir plus loin, liv. II, ch. 2, § 4, et liv. IX. ch. XXXIII.