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les sélaciens, il y en a qui n’ont pas de nageoires ; et ce sont ceux qui sont larges et pourvus de queue, comme la raie et la pastenague ; ceux-là nagent grâce à leur largeur. Mais la grenouille de mer a des nageoires, ainsi qu’en ont tous les poissons dont la largeur ne va pas en s’amincissant. § 5[1]. Ceux qui ont des apparences de pieds, comme les mollusques, se servent à la fois de ces pieds et de leurs nageoires ; et ils nagent plus rapidement sur le ventre, comme la seiche, le calmar et le polype ; mais aucun des deux premiers ne peut marcher, comme le polype.

  1. Les mollusques. Le terme est bien général ; les mollusques sont excessivement nombreux, formant à eux seuls la seconde grande division du règne animal et se divisant eux-mêmes en six classes : voir le Règne animal de Cuvier, tome III, pp. 1 à 180. Il y a des mollusques qui marchent, au moyen des protubérances charnues, fortes et allongées, avec lesquelles ils saisissent les objets. Certaine classe de mollusques s’appelle Céphalopodes, Ptéropodes et Gastéropodes. Mais Aristote a raison de dire que ce sont des apparences de pieds, plutôt que des pieds véritables. — Et le polype. MM. Aubert et Wimmer proposent de retrancher ces mots. — Marcher, comme le polype. Si toutefois l’on peut dire que le polype marche tellement. Les polypes, appelés polypes d’Aristote, sont de l’espèce des seiches ou poulpes, qui sont également des mollusques : Cuvier, Règne animal, tome III, p. 12.