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CHAPITRE III

Le toucher est le seul sens qui soit commun à tous les animaux ; tout animal a un fluide indispensable à son existence ; parties où se trouve le sens du toucher et où se trouvent les facultés actives ; animaux qui ont du sang ; animaux qui n’en ont pas.

§ 1[1]. Un seul et unique sens est commun à tous les animaux sans exception : c’est le toucher. L’organe dans lequel ce sens réside naturellement, n’a pas reçu de nom spécial, parce que, dans les uns, l’organe est identique, et que, dans les autres, c’est une partie simplement analogue. § 2[2]. Pareillement, tout animal sans exception a un fluide dont il ne peut être privé, soit naturellement, soit par violence, sans périr sur-le-champ ; et il y a de plus la partie où ce fluide est renfermé. Chez les uns,

  1. C’est le toucher. Aristote fait du toucher dans les animaux le sens de la nutrition ; et voilà pourquoi il est indispensable à tous ; voir le Traité de l’âme, liv. II, ch. II, §§ 5 et 11, et ch. III, § 3, pp. 174, 177 et 182 de ma traduction. Voir aussi Cuvier, 1ère Leçon d’anatomie comparée, 2e édit. — N’a pas reçu de nom spécial. Précisément parce que le toucher n’est pas localisé, et qu’il est répandu dans le corps entier.
  2. La partie où ce fluide est renfermé. Le texte grec n’est pas aussi précis. — Chez les uns… J’ai adopté en partie la leçon ordinaire, et en partie la correction de MM. Aubert et Wimmer. De cette façon, le sens de ce passage est absolument satisfaisant. — Équivalents, ou Analogues. — La fibre et la lymphe. — Les mots du texte sont peut-être plus vagues ; et il serait difficile d’en bien préciser le sens.