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le phlegme, et tout ce que rejettent les intestins et la vessie. Les parties sèches et solides, ce sont, par exemple, les nerfs, la peau, les veines, les cheveux, les os, les cartilages, les ongles, les cornes. D’ailleurs, on se sert du même mot qui exprime la partie, quand, par sa forme, le tout doit être appelé aussi de la corne. Les parties molles et liquides, sèches et solides, sont encore tout ce qui correspond aux parties qu’on vient d’énumérer.

§ 10[1]. Les différences des animaux se montrent dans leur genre de vie, dans leurs actions, dans leur caractère, aussi bien que dans leurs parties. Traçons-en d’abord une esquisse générale ; et plus tard, nous insisterons plus spécialement sur chaque genre. Les différences qui regardent la manière de vivre, les actes et le caractère, tiennent à ce que les uns vivent dans l’eau ; et les autres, sur la terre. § 11[2]. Parmi les animaux aquatiques, il y a deux espèces à distinguer. La première vit dans l’eau

  1. Dans leur genre de vie, etc. Ce sera là l’objet des livres suivants et de toute l’Histoire des Animaux, comme l’indique l’auteur lui-même dans la phrase qui suit. — Leur caractère. On pourrait traduire aussi : « Leurs habitudes ». Caractère et habitudes se confondent pour les animaux ; car ce sont leurs habitudes qui déterminent le caractère que nous leur prêtons. — Une esquisse générale. C’est la méthode que pratique toujours Aristote ; il commence par une vue très générale du sujet qu’il veut traiter, et il passe ensuite aux détails. — Et le caractère. Même remarque que plus haut.
  2. La première. Ce sont les poissons en général. — La seconde espèce. Ce sont en grande partie ceux des oiseaux qui virent sur l’eau, et qui y trouvent leur nourriture, tout en étant le plus souvent sur la terre.