Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/294

Cette page n’a pas encore été corrigée

qu’on appelle plus proprement des membres ; ce sont en général les parties qui, formant un tout complet, renferment encore en elles d’autres parties distinctes. C’est ce qu’on peut voir pour la tête, pour la jambe, pour la main, pour le bras pris dans son ensemble, pour la poitrine, puisque chacune de ces parties composent un tout, et qu’en outre, elles contiennent en elles d’autres parties encore. § 3[1]. Toutes les parties non similaires se composent à leur tour de parties similaires : la main, par exemple, est composée de chair, de nerfs et d’os. § 4[2]. Il y a des animaux chez qui toutes les parties sont mutuellement semblables ; il en est aussi chez lesquels elles sont fort différentes. Les parties sont spécifiquement les mêmes, comme le nez et l’œil d’un homme sont de même espèce que le nez

  1. Se composent à leur tour de parties similaires. Les parties similaires ne se ressemblent pas parfaitement entre elles ; et la chair, par exemple, contient une foule de variétés qu’il est facile de distinguer, bien que toutes ces variétés soient comprises sous un nom commun. — De nerfs, de muscles. Il n’y a qu’un seul mot dans le texte ; mais ce mot signifie également Nerfs et Muscles.
  2. Spécifiquement les mêmes. Au lieu de « spécifiquement », on pourrait traduire aussi : « Sous le rapport de la forme ». Dans la langue grecque, le même mot exprime l’espèce et la forme ; et au fond, l’espèce, comme l’étymologie elle-même l’indique en latin aussi bien qu’en grec, n’est que la forme qui frappe notre vue, et qui, pour notre intelligence, classifie immédiatement l’être qui nous offre cette forme. — Les unes relativement aux autres. On peut comprendre encore : « De chaque animal relativement aux parties de chaque autre animal ». C’est en ce dernier sens que quelques traducteurs ont rendu ce passage. L’interprétation que je donne me semble plus naturelle, et plus conforme au texte.