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Si les considérations qui viennent d’être présentées sur la zoologie d’Aristote ont quelque poids ; si les faits sur lesquels elles s’appuient sont exacts ; si l’on veut bien, d’autre part, se rappeler toutes les difficultés d’un premier pas, et l’immortelle beauté d’un édifice que la science moderne admire de plus en plus, à mesure qu’elle le connaît mieux, on ne nous taxera pas d’exagération quand nous dirons que, de même qu’Homère est le premier et le plus grand des poètes, Aristote est aussi le premier et le plus grand des naturalistes, avec cette différence, cependant, que la poésie, étant exclusivement individuelle, peut d’un seul coup atteindre, comme elle l’a fait, aux limites de la perfection, tandis que la science est sans bornes, comme l’est l’infini, incessamment poursuivi par elle et à jamais inaccessible.

Juillet 1883.
FIN DE LA PRÉFACE