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de tous genres formées partout, les sociétés scientifiques qu’entretiennent toutes les nations civilisées, les voyages et les explorations géographiques sur la surface entière du globe, les explorations du fond des mers plus récentes et non moins fécondes pour le règne animal, la science des fossiles, qui n’en est qu’à ses premiers pas, malgré tout ce qu’elle nous a déjà fait connaître, tous les secours que la chimie, la physique, la physiologie, et les autres sciences accessoires peuvent fournir à l’histoire naturelle. L’Antiquité n’a possédé aucun de ces instruments énergiques, dont le défaut donne encore plus de valeur à ce qu’elle a pu faire sans eux. Qu’on y ajoute aussi cet organe universel de la pensée et de la science, l’imprimerie, qui peut multiplier sans cesse le nombre des observateurs, et qui centuple leurs forces en facilitant la diffusion de tous les travaux et la communication mutuelle de toutes les découvertes ; et l’on verra que si l’histoire de la nature a maintenant quelque péril à éviter, c’est l’excès de la richesse, excès redoutable même dans les royaumes de la science. Pour concentrer tant de trésors, pour coordonner en un système les