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après telle autre, selon ce qui a été réglé. Dans les animaux aussi, c’est la nature qui maintient un ordre tout à fait pareil ; et cet ordre subsiste, parce que toutes les parties des êtres ainsi organisés peuvent chacune accomplir naturellement leur fonction spéciale. » (Traité du Mouvement dans les animaux, ch. X, p. 274 de ma traduction, Opuscules.)

Dans ce passage, n’a-t-on pas entendu d’avance Cuvier lui-même lorsque, dans son Discours sur les Révolutions de la surface du Globe, il s’exprime ainsi :

« Tout être organisé forme un ensemble, un système unique et clos, dont les parties se correspondent mutuellement et concourent à la même action définitive par une action réciproque. Aucune de ces parties ne peut changer sans que les autres ne changent aussi ; et par conséquent, chacune d’elles, prise séparément, indique et donne toutes les autres. »

C’est le principe que Cuvier appelle si justement la corrélation des formes dans les êtres organisés. Il en a tiré un merveilleux parti pour reconstruire de toutes pièces un animal fossile, rien qu’à l’aspect d’une de ses