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blème de la génération sous toutes ses faces, il démit l’homme dans l’individu et dans l’espèce ; et après l’homme, les quadrupèdes et les oiseaux ; il n’a pas pu aller jusqu’aux poissons, ni aux insectes.

Si le but de l’histoire naturelle est de nous faire connaître et aimer la nature et spécialement les animaux, on doit convenir que la manière de Buffon, qui est aussi la manière d’Aristote, est très supérieure à celle de Linné. Après l’observation directe et personnelle des réalités, la description, qui transmet à autrui ce qu’on a vu soi-même, est, sans comparaison, ce qui peut le mieux nous instruire et nous intéresser. La nomenclature, quelque bien faite qu’elle soit, n’est destinée qu’à rappeler le souvenir de ce qu’on sait déjà ; la maigre instruction qu’elle procure serait insuffisante, de tous points, sans la notion complexe qui a dû la précéder. En ceci, Buffon a parfaitement raison contre Linné, la classification est sans doute fort utile ; mais la description l’est encore bien davantage ; et elle seule est essentielle.

Un peu plus loin, ou devra revenir sur cette question. Pour le moment, nous ache-