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INTRODUCTION

Faut-il ajouter en terminant, à l’honneur de cette Seconde partie dont nous avons surtout voulu mettre en lumière l’originalité, qu’elle est un trésor d’informations, une véritable carrière dont l’exploitation est loin d’être terminée ? Le crédit dont elle a joui dans l’antiquité a été considérable. En fournissant aux lexicographes et scholiastes des matériaux tout ouvrés pour ainsi dire, qu’ils ont plus ou moins intelligemment utilisés, elle les a dispensés de recherches personnelles et les a presque détournés de regarder ailleurs. La tâche des savants modernes n’en est que plus vaste. Contrôler toutes ces informations, les éclairer et les confirmer à l’aide des auteurs et des inscriptions, les discuter et les compléter quand il y a lieu, mettre les gains en valeur sans dissimuler les difficultés et les lacunes, voilà qui remplirait un volume réservé au commentaire.

B. H.

III

LE TEXTE DE LA CONSTITUTION D’ATHÈNES

Le texte de la Constitution d’Athènes repose, dans son ensemble, sur un seul manuscrit et, pour quelques passages, sur deux. Ce sont :

1o  Un papyrus du British Museum (L), provenant d’Égypte. Il est écrit au verso des comptes d’un fermier ; ceux-ci étant datés de la onzième année de l’empereur Vespasien (août 78-juillet 79), notre texte a dû être copié vers la fin du ier siècle après J.-C. Le récit commence au moment du procès des meurtriers de Kylon, et la première phrase, d’ailleurs incomplète, est précédée d’un blanc, ce qui montre que notre manuscrit provient d’un archétype déjà mutilé. Le papyrus comprend quatre