donte ; en effet, avant l’arrivée de Pausanias, ceux-ci étaient entrés en négociations avec les gens du Pirée, et après son arrivée ils travaillèrent avec zèle et d’accord avec eux au retour du peuple. 4 La conclusion de la paix et de l’accord fut assurée par Pausanias, roi de Lacédémone[1], aidé par les dix conciliateurs qui arrivèrent ensuite et dont lui-même avait hâté la venue. Rhinon et ses collègues reçurent l’éloge pour leur dévouement à la démocratie ; et, alors qu’ils étaient entrés en fonctions sous l’oligarchie, ils rendirent leurs comptes sous le régime démocratique, sans que personne eût un grief à faire valoir contre eux, soit parmi les gens restés à Athènes, soit parmi les gens rentrés du Pirée ; et pour ces raisons mêmes Rhinon fut aussitôt élu stratège.
L’accord entre la ville et le Pirée.
XXXIX. L’accord se fit sous l’archontat 403/2 d’Euclide aux conditions suivantes : « Ceux des Athéniens restés dans la ville qui désireront émigrer occuperont Éleusis en gardant leurs droits de citoyens, en se gouvernant librement eux-mêmes et en jouissant de leurs revenus. 2 Le sanctuaire sera commun aux deux partis ; les Eumolpides et les Kéryces[2] l’administreront selon les traditions des ancêtres. Les gens d’Éleusis ne pourront venir dans la ville ni ceux de la ville venir à Éleusis, exception faite en faveur des deux partis au temps des Mystères. Les gens d’Éleusis contribueront sur leurs revenus à la caisse fédérale comme les autres Athéniens[3]. 3 Si des émigrés veulent occuper une maison à Éleusis, l’agrément du propriétaire sera nécessaire ; s’il y a désaccord, chacune des deux parties choisira trois experts et le propriétaire recevra le prix fixé par eux. Vivront en communauté avec les émigrés les gens d’Éleusis acceptés par eux. 4 Pour les gens qui veulent émigrer et qui sont présents à Athènes, le délai d’inscription sera de dix jours après la prestation du serment, le délai de départ de vingt jours ;
- ↑ Cf. Xénophon, Helléniques II 4, 29-39.
- ↑ Familles sacerdotales chargées du culte de Déméter et de Coré à Éleusis ; cf. LVII 1.
- ↑ En 404 Athènes avait dû entrer dans la ligue péloponnésienne (Cf. Lysias, Contre Nicomachos 22 ; Xénophon, Helléniques II 2, 20) ; il s’agit donc des fonds à verser à la caisse fédérale de cette ligue.