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stance, les autres ne sont pas, non plus que sans les individus il n’y a point de modifications ; ou comme nous dirions aujourd’hui : point de phénomène sans sujet. La substance ne peut être considérée comme un accident de l’être : elle s’identifie avec lui. Les autres catégories, au contraire, ne sont que des accidents. Les accidents de l’être ne sauraient être sans lui ; mais ils ne se confondent pas avec lui. Ces modifications, ces accidents de l’individu sont au nombre de neuf : Aristote n’en reconnaît pas davantage. Après la substance, après la notion d’existence substantielle, ce que l’esprit observe dans l’être, c’est sa quantité ; car il n’y a pas d’être sans quantité. La quantité sera donc la seconde des catégories, et les mots qui l’expriment formeront la seconde classe générale des attributions. La troisième sera celle des mots qui expriment la relation, c’est-à-dire, le point de vue où l’esprit considère l’être en tant qu’il n’est ce qu’il est que par rapport à un autre. La quatrième sera celle de la qualité. Et viendront à la suite et par ordre, le lieu, le temps, la situation, l’état, l’action et enfin la passion. Voilà donc les dix catégories, les dix seules attributions possibles. Par la première, on nomme les individus, sans faire plus que les nommer ; par les autres, on les qualifie. On