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réelles. » (M. Hamilton, Frag. de phil., trad. de M. Peisse, p. 218.) Et si elles n’étaient que cela, il faudrait en effet les renvoyer à la métaphysique, à l’ontologie. Elles sont en outre une classification des mots, c’est-à-dire aussi, des notions simples que la réalité transmet à l’esprit ; elles sont les éléments logiques du jugement, en même temps qu’elles représentent les éléments généraux des choses par leurs appellations ; et c’est précisément ce double caractère que M. Hamilton a bien distingué ailleurs, et sur lequel on doit revenir un peu plus loin, qui fait l’admirable vérité de ce livre, et lui donne dans l’ensemble de l’Organon la première place par son objet, et la première peut-être par la justesse de la théorie, aussi parfaite qu’elle est indispensable.

Ainsi les Catégories, l’Herméneia, les Premiers Analytiques et les Derniers, sont bien de la logique pure, et non de la logique appliquée. Ce sont là les fermes assises sur lesquelles repose tout l’édifice de l’Organon. La théorie des mots, celle de la proposition, celle du syllogisme et celle de la démonstration, ce sont là les fermes assises sur lesquelles doit éternellement reposer la logique. Hors de là, elle n’a ni ordre, ni méthode, ni vérité. Il n’est pas un esprit juste qui puisse le méconnaître : qu’on demande à d’Alem-